André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930

André LESORT et Elisabeth LESORT née MADELIN vers 1930
Elisabeth née MADELIN et André LESORT en 1930 et 1934 ; leurs neuf enfants en 1929 devant La Pichardière ; avec leurs petits-enfants, noces d'or en 1956.

Bienvenue

Bienvenue sur notre blog familial Lesort-Madelin ouvert le 24 février 2010, jour anniversaire du mariage de nos grand-parents Lesort-Madelin en 1906.
Ce blog a été créé pour permettre la publication des archives familiales patiemment rassemblées et classées par notre grand-père André Lesort lui même puis par notre oncle Paul-André Lesort.
Nous publions régulièrement sur ce blog des extraits de ces archives qui nous paraissent intéressants, significatifs, cocasses ou émouvants.
Ce blog sert également de lien dans la durée entre les plus de 430 cousins et neveux que nous sommes, il permet donc de suivre l'actualité familiale dont vous voudrez bien nous faire part ou de partager votre connaissance de notre histoire familiale :
envoyez nous vos avis, faire-parts, photos, documents, histoires familiales à l'adresse lesortmadelin@gmail.com ; nous en publions régulièrement sur ce blog.
Ce blog étant d'accès publique nous sommes toujours heureux de recevoir également toutes les contributions documentaires extérieures concernant notre famille ainsi que d'apporter nous-mêmes notre propre contribution à d'autres sites ou publications. Même adresse mail: lesortmadelin@gmail.com

Les nombreux articles parus ou encore à paraître sur notre blog, 320 au total, sont publiés au fur et à mesure sous forme de livres intitulés Famille Lesort-Madelin La Saga dont le tome VII est paru en novembre 2021, le tomes VIII en 2022 et une réédition du tome I en 2023 augmenté de plus de 100 pages d'articles publiés sur notre blog.



vendredi 28 avril 2023

1994. Pour les noces d'or de Xavier et Cici Lesort, le service de table Bonnet-Desnoyers complété.

Le cadeau de leurs enfants à cette occasion : des plats et des assiettes de porcelaine blanche, avec filets or et verts et chiffre BD, décorés à la main pour compléter le service vieux de 150 ans venant des arrière-grands-parents de Xavier. Le service est aujourd’hui en possession de Rémi Lesort, fils de François.

Xavier Lesort, très touché, remercie plus tard ses enfants en ces termes (extrait) :
“Un grand, un très grand merci d’abord pour la folie du service en porcelaine blanche à filet vert et or, et au chiffre B.D, destiné à compléter ce qui subsiste des héritages transmis de génération en génération (et non sans casse !) depuis vos arrière-arrière-grands-parents Bonnet-Desnoyers, mariés en 1835, et parents de votre arrière grand-mère Madelin.
Ce cadeau nous a été droit au cœur d'une part en contribuant à redonner tout son lustre à un ensemble lié à l’histoire familiale et à tout ce dont elle est porteuse à travers 4 générations (plus la votre), et ceci sous 6 régimes politiques !, d’autre part en contribuant de la sorte à nous permettre de recevoir fastueusement les hôtes que nous voulons honorer (dont vous êtes !), enfin en nous apportant le témoignage de votre cohésion et de votre capacité à comploter ensemble pour le bonheur de vos parents…
Cette conjuration silencieuse, patiente (6 mois), efficace, a été pour nous une source de très grande joie.”


En conclusion des 8 tomes de la saga Lesort-Madelin : tant de belles histoires autour du blog familial.

La belle histoire originelle c’est l’attribution des archives familiales détenues par notre oncle Gonzague Lesort à un projet qui voulait éviter de laisser “dormir” ces archives en les valorisant et en les partageant d’une façon vivante avec notre nombreuse famille.
C’est aussi la constitution, pour ce faire, d’une équipe de cousins enthousiastes et motivés, représentant 7 des 9 branches de notre famille,  qui après la joie de la découverte de tant de richesses insoupçonnées, a effectué, dans une joyeuse ambiance, un travail considérable pendant plus de dix ans.
C’est enfin, grâce à ce travail, la publication depuis 13 ans de tous ces travaux par le biais de centaines d’articles sur un blog très fréquenté puis par l’édition des 8 tomes de la saga Lesort-Madelin.
Les autres belles histoires découlent de cette aventure grâce en particulier au statut public, délibérément choisi comme tel, de notre blog ; nous n'en citerons que les principales.

D’abord au sein de notre propre famille ce sont :

- les souvenirs de notre tante Chantal Chamussy ainsi que ses émouvantes petites chroniques de la rue du Hazard qui nous ont tant appris sur la famille de nos parents
- les très abondants souvenirs de la belle plume de notre oncle Gonzague Lesort, source appréciée de multiples articles familiaux
- les “Quelques moments d’une vie” si bien écrits de notre oncle Paul-André Lesort
- la formidable photothèque Chamussy qui a puissamment contribué à illustrer tant d’articles
- l’album de photos Brouesse-Goumet-Lesort donné par la famille Paul-André
- la contribution de nombreux cousins aux souvenirs et impressions sur nos grands-parents, parents, oncles et tantes Lesort-Madelin
-les trouvailles d’Anne Kervella sur Louis-Ferdinand Bonnet et son extraordinaire hôtel particulier du Marais
- et bien sûr tous les cousins de l’équipe du blog qui ont permis pendant toutes ces années de rassembler, de trier, de décrypter, de rédiger, de taper et d’illustrer toute cette œuvre

Ensuite au sein des familles Madelin et Bonnet :

- le site VPF bien sûr (Vos Papiers de Famille) qui a été d’un extraordinaire apport et il faut saluer le travail considérable de tous ceux qui ont numérisé des centaines de documents dans lesquels nous avons largement puisé
- Georges Roy qui nous a donné un album de petits contes moraux joliment illustrés venant de sa mère Marie Madelin, filleule et nièce de notre grand-mère Elisabeth Lesort. Il en avait identifié l’auteure, “tante Bobeth”, grâce à d’autres dessins publiés sur le blog
- une descendante du général René Madelin dont le blog Histoires de Familles nous a fourni nombre de documents sur François de Sales Desnoyers
- les nombreux documents et photos transmis directement par des descendants Madelin ou Bonnet

Enfin les apports externes, tous issus de la visibilité de notre travail sur le net grâce au blog Lesort-Madelin :

- l’historien François Ollier qui nous a dévoilé que notre grand-père André Lesort avait été véritablement le “père” des archives médico-militaires françaises pendant la guerre de 14-18 et décoré de la légion d’honneur à ce titre
- le paysagiste new-yorkais Joseph Disponzio qui nous a fait découvrir Jean-Marie Morel, l’architecte-paysagiste des Grands avant et après la Révolution, comme le créateur du parc de la Pichardière vers 1803. Il a également retrouvé à Neuville aux Bois un plan cadastral ou figure le dessin de ce parc
- la société Archéologique et Historique de Neuville aux Bois qui nous a fait parvenir, aussitôt connus par eux, tous les documents concernant les familles Desnoyers, Bonnet ou Madelin
- “Le Canard de Duclair”, site d’histoire locale en Seine Maritime qui nous a fourni nombre d’éléments sur nos ancêtres normands les Goumet à Saint Georges de Boscherville
- la Société Historique et Archéologique de l’Oise dont André Lesort avait été le président pendant 30 ans…
- le service espace vert de Neuville aux bois qui nous a fait découvrir que, sans doute planté par Jean-Marie Morel, le magnifique tilleul qui ombrageait la terrasse de la Pichardière, existait toujours et pouvait être classé comme arbre remarquable !

Mais la plus belle histoire, à notre sens, c’est d’avoir pu rendre plus vivants nos mythes familiaux, ces mythes fondateurs de nos valeurs familiales basées sur les grandes qualités intellectuelles, morales, humaines et familiales de nos aïeux, comme le très grand avocat, le héros napoléonien, l’arrière-grand-mère adorée, le grand-père érudit ou la grand-mère pleine d’esprit. Nous garderons pour toujours en nous ces personnages comme modèles et comme d’éminentes références qui nous permettent de bien nous situer.
Ils portent à eux seuls une histoire partagée avec tout un imaginaire et incarnent la plupart des valeurs auxquelles adhère notre famille.
Leurs noms restent également associés pour toujours à des lieux évocateurs comme la Pichardière, Boscherville, Rouen, Bar-le-Duc, Neuilly ou Versailles.
Ces récits mythiques, magnifiés, parfois un peu idéalisés sans doute, mais si positifs, n’existent pas dans toutes les familles ; rendons donc grâce à nos ancêtres d’avoir été ce qu’ils furent et de nous avoir aussi bien transmis leur histoire nous permettant par là-même de pleinement nous l’approprier.


Petits contes moraux illustrés d’Elisabeth Lesort (don Georges Roy)

vendredi 31 mars 2023

Le vieux tilleul de la Pichardière

Planté il y a plus de deux cent ans dans la parc de la Pichardière par Jean-Marie Morel, le vieux tilleul qui ombrageait la terrasse où se tenaient l'été nos parents et ancêtres existe toujours à coté de la nouvelle Pichardière et c'est devenu un arbre remarquable

Découvrez le dans : Le vieux tilleul de la Pichardière

                                                 

1934. Louis Madelin dans un tableau marquant 300 ans d’immortalité


En 1934 à l'occasion du tricentenaire de la création de l'Académie française, André Devambez, président de l'Académie des beaux-arts se voit confier l'exécution d’un portrait de groupe des académiciens en fonction. Le peintre travaille alors sur l'œuvre pendant près de huit mois et organise des séances de pose avec les modèles, durant lesquelles il réalise des esquisses peintes ainsi que des photographies et aussi un croquis légendé : Louis Madelin (8), toujours bavard, est à demi tourné, à sa gauche Mauriac (7) et tout à fait à droite, Pierre de Nolhac (23) dont la famille était très amie avec les Lesort à Versailles.

Huile sur toile, palais des Instituts, collection de l'Académie française
Crédit photos Blandine Ayoub à l’exposition Devambez au Petit Palais en octobre 2022.

vendredi 24 février 2023

Hébert, Goumet, Lesort : une famille certifiée 100% d'origine haute-normande

Notre cousin Jean-Michel Dhavernas nous a confié début 2021 des courriers échangés avec Jean-Claude Dubos, descendant de notre ancêtre commun Charles-Noël Goumet (1781-1862) qui fut propriétaire des bâtiments conventuels de la très belle abbaye de saint Georges de Boscherville en Haute-Normandie où naquit notre arrière grand-père Ludovic Lesort en 1849 (bâtiment à droite sur la photo ci-dessus). Ces courriers avec leurs annexes complètent utilement les deux articles déjà publiés sur la famille Goumet

Pour lire l'article cliquer sur :

Une famille certifiée 100% d'origine 

1900. Qui héritera de la Pichardière ? ou comment la Pichardière est passée des Bonnet chez les Madelin et a ainsi offert le paradis aux petits-enfants de Marie Madelin.


Nous avons raconté comment la Pichardière avait été achetée trois fois par nos ancêtres Aucante et comment François et Marie-Victoire Aucante y entreprirent des travaux et lui donnèrent l'aspect qu'elle garda jusqu'à sa démolition, mais son histoire continue et la propriété passe dans les mains suivantes:

- La fille unique de François et de Marie Victoire, Adélaïde Aucante (1776-1863) épouse en 1794 Louis Ferdinand Bonnet

- Le fils d'Adélaïde et de Ferdinand Bonnet , Jules Bonnet ( 1795 – 1875 ), épouse Eugénie Desnoyers (née en 1817 à Neuville-1900) fille de François Desnoyers (né en 1787 à Neuville -1846) et de Cécile Ducloux (née en 1798 à Neuville)
François et Cécile Desnoyers possèdent "Le Carrouge " à Neuville.

- Jules et Eugénie Bonnet ont 7 enfants : Paul ( 1839-1907 ) - Jules (1840-1928 ) -Marie (1842-1936) qui épousera Amédée Madelin - Cécile (1848-1919 ) - Henri ( 1849-1922) -Félix ( 1851-1918 ) – Abel (1851-1855)
- Marie Bonnet et Amédée Madelin ont 13 enfants dont Elisabeth  Madelin-Lesort et Jules.

- En 1900, Marie Madelin et son frère Paul Bonnet, célibataire, héritent de La Pichardière . A la mort de Paul, les Madelin restent seuls propriétaires. En 1936 Jules Madelin, fils aîné, en hérite.

- Pierre Madelin (1896-1971) vendra la propriété à la ville de Neuville en 1957.
(Une partie des terres avait déjà été vendue à la commune en 1952).

Dans ses souvenirs, Elisabeth Lesort, notre grand-mère raconte très bien la délicate succession Bonnet de 1900 pour sa chère Pichardière :

"Le 12 février [1900], ma chère grand-mère mourut, entourée de tous ses fils et filles et ce fut un grand chagrin pour nous tous. Quel souvenir j’ai gardé de cette femme si distinguée et si particulièrement bonne pour moi.
Sa mort posait un problème… qu’allait devenir La Pichardière ? C’était terriblement émouvant. On se partagea sans peine les nombreuses terres de mes grands-parents.
Mes oncles et tantes les revendirent, au bout de quelque temps. Nous avons toujours gardé la nôtre : la chère Brase, dominée par un orme gigantesque, inattendu en plein champ.
Tante Cécile, surtout très peu terrienne, vendit son champ dès les vacances suivantes. Mais La Pichardière fut très discutée, sinon disputée. Tante Cécile [ réputée dans sa famille pour avoir un avis autoritaire sur tout mais généralement plutôt à mauvais escient.NDLR] voulait qu’on la vende à notre cousine, Madame Paul Denormandie qui n’en avait nullement envie. L’oncle Jules, avec un air un peu méfiant pour nous, la voulait à l’oncle Paul. Les Félix aussi, au fond, mais très favorables et délicats en voyant maman la désirer. Chose inattendue, papa qui s’y était tant ennuyé jusqu’ici, montra une vraie tendresse pour notre Pichardière. Il fut déçu qu’elle soit attribuée à l’oncle Paul. Sur ce, celui-ci, toujours bon, proposa de l’avoir en commun avec mes parents.
Cela fut fait, malgré la mauvaise humeur de l’oncle Jules. Pourtant, il savait qu’il aurait presque sûrement, un jour, la propriété de sa belle-mère à Gex. 
La communauté de La Pichardière, entre mon oncle et mes parents, fut charmante. Tout le monde y mettait de la délicatesse car on devait continuer à recevoir tous nos oncles et tantes, en vacances, moyennant une petite pension."

Marie Madelin-Bonnet vers 1900

Une lettre retrouvée dans nos archives et retranscrite par Catherine Chenu, nous donne un éclairage sur ces tractations toutes feutrées de délicatesse mais toutefois avisées qui permirent à Marie Madelin d'hériter d'une propriété qu'elle rêvait visiblement d'obtenir pour sa famille.
Les discussions sont terminées et les dispositions arrêtées, mais Marie Madelin, profondément bonne et scrupuleuse, s'inquiète encore qu'une trop forte contrainte affective et morale n'ait pesé sur sa famille pour obtenir ce résultat.
Dans son désir d'être rassurée à ce sujet, on admirera donc, dans ce courrier adressé à son frère Jules, toute la finesse d'une prise à rebours de ses propres arguments, alors qu'elle a  visiblement déjà partie gagnée mais que sa famille de 29 personnes risque de trop peser dans la balance, que l'affection que lui portent ses frères a peut-être été trop sollicitée, qu'elle est prête à renoncer ...


Lettre de Marie Bonnet-Madelin à son frère Jules Bonnet

"Le 29 mars 1901

Mon cher Jules,
Paul vient de nous écrire son acceptation d'une copropriété de la Pichardière entre lui et moi.
Mais point de malentendu ni de surprise n'est ce pas ? je lui avais proposé il est vrai payant et à solliciter une réponse qui ne m'arrivait pas, j'avais fait valoir nos motifs près de lui et de Félix, c'est encore vrai ; mais cela avait abouti à un refus de sa part ; j'avais vu qu'il était étayé sur l'opinion de tous les autres. Je ne comprends pas très bien ce qui a changé la détermination de Paul ; mais je crains que ce soit de sa part et de la votre un acte de pure complaisance que vous pourrez porter comme un fardeau. Cela ne m'apparaît plus à moi-même sous le même jour ; j'en redoute la responsabilité, j'en vois les inconvénients d'une façon plus saillante ; j'y renoncerais avec beaucoup moins de regret qu'il y a huit jours. Enfin je reste sous l'impression de la conversation que nous avons eue avec toi le Dimanche 18 et dont la conclusion était tout autre .
Voila pourquoi, avant d'écrire à Paul notre acquiescement pur et simple à son offre, j'ai tenu à t'en parler, et à savoir de toi ce qui avait pu modifier une opinion si assise chez vous tous ; te répétant que je serais désolée de m'imposer, et que nous en sommes à nous demander si nous avons raison de mettre dans la balance le poids de nos 29 personnes. Je voudrais aussi qu'il n'y ait jamais le côté de Paul et le nôtre et que jusqu'à concurrence du remplissage, la maison fut ouverte à tous en toute saison. La lettre de Paul est d'une cordialité charmante ;  je sais que je rencontre la même chez tous; mais c'est une raison de plus pour nous mettre  en garde contre un excès d'affection. J'en resterai aussi touchée si cela ne se fait pas que si cela se fait, et moins affectée que je ne l'avais cru d'abord si la copropriété n'est pas possible. Je ne te demande donc que la plus entière franchise et je t'adresse l'assurance de mon inaltérable affection. 
Marie Madelin"

Les familles Bonnet et Madelin à la Pichardière à la même époque.

Publication de la saga Lesort-Madelin tome 1-2ème édition.

                                   image.png

Comme annoncé, avec la fin prochaine des publications régulières sur notre blog, nous faisons paraître le tome 1 de la saga Lesort-Madelin dans sa deuxième édition.
Pour rappel, il s'agit de la toute dernière impression de sagas, ce volume permettant de compléter la publication de tous les articles les plus intéressants parus sur le blog ainsi qu'un répertoire croisé par thème pour retrouver tous les articles parus dans les plus de 2500 pages des huit tomes de la saga.
Voici la table des matières de ce dernier tome :
Table des matières
Généalogies ……………………………………………………………. p 4-7
Préface ………………………………………………………………….  p 8
Mémoires de notre famille
Jeunesse d’André Lesort par Elisabeth Lesort ……………...  p 10
Souvenirs sur la Pichardière par Elisabeth Lesort ………….  p 53
La Pichardière et ma grand-mère par Gonzague Lesort …... p 98
1940. Souvenirs d’exode par Elisabeth Lesort …………….... p 146

L’histoire de notre famille reste vivante sur le blog Lesort-Madelin
Notre ancêtre Claude Bonnet et Château Bonnet ………….  p 214
Les Hébert, Goumet, Lesort : 100% haut-normands ..….….  p 218
Les Berthelin, famille maternelle de LF Bonnet …………….. p 230
La reine Hortense et Louis-Ferdinand Bonnet ……………… p 243
1900. Qui héritera de la Pichardière ? ……………………….. p 247
1907. Une hagiographie bien méritée d’Amédée Madelin …. p 252

La malle aux souvenirs
Un cousin prend la plume en tragiques circonstances ...…… p 273
Un arbre mythique : l’orme de la Braze à Neuville aux bois .. p 277
1956. Une charmante lettre d’Elisabeth Lesort à son mari .... p 282
1957. André Lesort, 80 ans, en périlleuse randonnée  ….….  p 284
Deux scènes versaillaises par Marie Chamussy ……………. p 287
Los diferentes transportes de la familia Bidault ...….…….….  p 291
Pèlerinages familiaux à Lourdes ……………………………… p 293
D’une Pichardière à l’autre  …………………………………....  p 302
Notre grand-mère avait de l’humour  ………………………....  p 307
Le tricycle rouge ………………………………………………… p 308
90 ans de Chantal Chamussy  ………………………………..   p 310
La sedia existe toujours  ……………………………………….  p 313
1984. Financer la grande manif de Versailles ……………….  p 314
Le vieux tilleul de la Pichardière, autre arbre remarquable … p 315
1934. Louis Madelin au tableau de 300 ans d’immortalité….. p 318
Les belles histoires du blog et de la saga Lesort-Madelin ….  p 319
Annexe. Répertoire de tous les articles des sagas 1 à 8 ……..  p 323

Cet ouvrage, de mêmes caractéristiques que le tome 8, possède 329 pages avec plus de 300 photos ou illustrations, il est réalisé par le même imprimeur breton et son beau papier...
C'est aussi la dernière possibilité de commander le tome 8 qui sera réimprimé à cette occasion aux mêmes conditions que le tome 1 2ème édition.
Avec l'augmentation du coût du papier et des encres, chaque ouvrage coûte 29,50 € plus, si nécessaire, les frais d'envoi sous enveloppe à bulle, qui sont de 8,50 € par ouvrage pour la France.
Si vous souhaitez commander un ou plusieurs exemplaires, merci de prendre contact à l'adresse mail du blog : lesortmadelin@gmail.com
Nous vous demandons d'envoyer vos chèques ou virement avant le 15 mars 2023.
Les ouvrages commandés seront disponibles ou expédiés en mai prochain.
Pour vous donner un petit avant goût de ce tome 8, vous avez ci-dessous un lien pour accéder à une petite bande annonce montrant quelques pages de ce livre :


vendredi 27 janvier 2023

1907. Une hagiographie bien méritée d'Amédée Madelin.

"Je n'ai personnellement connu M. Madelin que dans la toute dernière période de sa vie. Pour tracer une rapide esquisse de l'ensemble de sa carrière, j'ai dû recourir aux réminiscences de ses contemporains, aux renseignements fournis par sa famille, et surtout à ce que j'avais retenu des causeries de son plus intime ami de jeunesse, disparu quelque temps avant lui."

Léon de Lanzac de Laborie

Pour lire le bel hommage rendu en 1907 à Amédée Madelin devant la conférence des avocats du Barreau de Paris, cliquer sur :

Hommage à Amédée Madelin

D'une Pichardière à l'autre.

Une affaire sensible 

Discours de M. MALECOT, maire de Neuville-aux-Bois pour l’inauguration de la “Pichardière” le samedi 30 octobre 1993.

Monsieur le Préfet, 
Chers Collègues Parlementaires, 
Conseillers Généraux et Maires, 
Mesdames et Messieurs, 

Merci d'être aussi nombreux à accompagner le Conseil Municipal et la population neuvilloise dans ce moment important de la vie de notre cité qu’est l’inauguration de «La Pichardière». 
Il est toujours légitime, mais un peu commun, j’en conviens, de dire que la mise en service d’un nouvel équipement est un moment important, mais peut-être comprendrez-vous mieux le sens profond de cet adjectif quand je vous aurai expliqué que «La Pichardière» c'est, pour les neuvillois, bien plus encore que ce que nous voyons aujourd’hui. 
«La Pichardière» est en effet un site chargé d’affectivité. 
A l'endroit où nous sommes se trouvait une des demeures les plus anciennes de Neuville-aux-Bois. 
Le document d'archive le plus connu la mentionnant date de 1746, année où elle fut acquise par Monsieur AUCANTE, Conseiller du roi et maire perpétuel de Neuville-aux-Bois. 
Huit générations de ses descendants s'y sont succédées pendant plus de deux siècles. Leurs noms restent familier aux neuvillois dont AUCANTE, BONNET, MADELIN en ligne directe et ZELLER par alliance. 
C'était, comme on dit, de grandes familles puisqu'on y dénombre un académicien, un amiral, un général, etc. ... 
Il est facile d’imaginer combien la population locale était impressionnée et respectueuse devant tous ces gens de qualité dont je suis heureux de saluer ici un descendant en la personne de l’abbé MADELIN, Vicaire Général à l'Evêché d'Orléans, dont le grand oncle fut un des derniers propriétaires. 
Ces propriétaires successifs donc ne manquaient pas d’intérêt, mais je crois que même si cela n’avait pas été le cas, tous les regards auraient néanmoins été tournés vers «La Pichardière». 
Comment en effet ignorer cette grande demeure se dressant au milieu d'un parc dans le cœur du village ? La présence du château de «La Pichardière» dominant nos modestes maisons rurales était source de fierté et de curiosité. 
Résidence de villégiature, le château s'animait surtout pendant la période estivale, et les anciens se souviennent comme moi de la cloche appelant les quelques 20 ou 30 résidants à se retrouver à l'heure des repas. 
Selon mes souvenirs on était en effet toujours nombreux à La Pichardière où l'on pratiquait d'évidence l'art de la convivialité. Plusieurs générations, des grands parents aux petits enfants, cohabitaient joyeusement avec oncles, tantes, cousins, cousines et amis. 
La vie coulait paisiblement à La Pichardière où l'on se distrayait en faisant de la musique ou du théâtre, activités qui n'étaient pas communes à une époque où, dans nos campagnes, on connaissait plus le mot travail que celui de loisir. 
Un art de vivre donc à «La Pichardière», mais aussi, il faut le reconnaître, une source de revenus pour les commerçants et les paysans qui fournissaient au château pendant plusieurs mois la nourriture nécessaire. 
Après la seconde guerre mondiale, l'entretien d'une telle propriété devint difficile et c'est ainsi qu'en 1952, une partie des terrains fut mise en vente. La commune s'en porta acquéreur pour permettre la réalisation par la coopérative d'habitat rural de 11 logements en location attribution. 
En 1957, ce sera l'ensemble de la propriété, château inclus, que la commune achètera pour un coût de 6 millions de francs. 
Neuville-aux-Bois était devenu propriétaire d'un site intéressant et unique sans avoir, a priori, l'idée de l'utilisation qui en serait faite. 
L'essor de la commune et ses besoins en équipements démontrèrent vite que cette acquisition avait été judicieuse. Le château permit, dès 1957, d'assurer le logement des instituteurs. 
Quant aux terrains, ils accueillirent : 
en 1958-1959 : deux classes du nouveau CEG dans l'attente d'une constructions, 
en 1971 : la salle des fêtes, 
en 1977 : le bassin d'apprentissage fixe. 
Toutes les décisions relatives à ces aménagements furent prises par le Conseil Municipal sans difficulté particulière. 
Le climat fut plus tendu quand il s'est agit en 1990 de décider du devenir du château. 
Vous savez maintenant combien ce patrimoine était cher au cœur des neuvillois, et vous comprenez sans doute mieux qu'il ait pu «déchaîner les passions». 
Le château était, certes, toujours là, utilisé l'été pour le centre aéré mais sans vocation forte qui ait permis des aménagements et un entretien significatif. 
Dégradé, ayant subi des assauts de vandalisme «La Pichardière», malgré des restes de majesté, n'avait pas fière allure. 
En septembre 1990 donc le Conseil Municipal fut appelé à se prononcer sur trois cas de figure : 
- vente à l'O.P.A.C. pour sa transformation en logements, 
- affectation non définie à des activités de loisir et culture, 
- démolition. 
Il fallut deux ans pour qu'une solution intervienne. 
Dans un climat au début agressif, puis tempéré, et enfin amical, le Conseil Municipal, dans sa séance du 25 mai 1992, décidait, à l'unanimité, la démolition du château de «La Pichardière» et la réalisation sur son site d'un équipement à caractère polyvalent destiné aux associations, notamment le club du 3ème âge. 
La voie de «La Pichardière» était enfin trouvée, et, comme cela se passe généralement quand une décision est prise après de nombreuses hésitations, l'affaire fut rapidement menée. 
Je vous laisse juge : 
- mai 1992 : prise de décision, 
- juillet 1992 : approbation de l'avant-projet sommaire, 
- janvier 1993 : après toutes les phases de consultation, début des travaux, 
- aujourd'hui, soit 18 mois plus tard, inauguration. 
Au-delà de notre satisfaction devant cette rapidité d'exécution, nous sommes fiers du résultat. En effet, «La Pichardière» d'aujourd'hui a ceci de particulier qu'elle restitue dans son architecture l'esprit du château d'hier. C'était une obligation du cahier des charges qu'a fort bien compris et respecté l'architecte M. ROUAULT que je tiens à féliciter, de même que les entreprises et corps de métier qui ont construit «La Pichardière». 
Cette opération, conduite en maîtrise d'ouvrage communale, a été réalisée pour un coût total de 4.350.000 F. dont le financement a été assuré par un autofinancement à hauteur de 1.456.000 F., un emprunt de 1.960.000 F. et une subvention du Conseil Général de 884.000 F. au titre des programmes d'aide aux communes pour les salles polyvalentes, salles de réunions et leur mobilier. 
Avec cet équipement destiné à la vie associative, 3ème âge et centre aéré notamment, Neuville-aux-Bois vient de terminer une des phases des aménagements urbains programmés avec détermination et passion par le Conseil Municipal pour le bien-être des neuvillois. 
Une fois la bibliothèque, le centre archéologique et le restaurant scolaire achevés, il restera à aménager le quartier de la mairie, mais cela est une autre histoire qui m'éloigne de mon sujet ... 
Pour y revenir, je voudrais adresser de nouveau mes remerciements aux personnalités qui ont répondu à notre invitation et vous remercier aussi de votre attention. 
Mes propos vous ont peut-être parus longs mais je tenais à re-situer cette opération dans son contexte affectif qui lui confère une dimension particulière