Tous ceux qui ont connu Marie Madelin née Bonnet, notre arrière-grand-mère, s'accordaient à la considérer comme une maîtresse femme aussi discrète qu'efficace, d'une très grande rectitude morale et qui se faisait respecter sans jamais élever la voix.
Elle adorait sa famille qui ne fit que croître au fil des années et son enterrement en 1936, sur son cercueil était placé une immense couronne de fleurs portant cette inscription : "A notre Grand-Mère, ses 143 petits-enfants et arrière petits-enfants".
Comme dans les contes, elle régna de nombreuses années avec discrétion mais efficacité sur le fameux paradis de la Pichardiére pour le plus grand plaisir de ses hôtes, .
A la Pichardière, le "symbole de son pouvoir" était représenté par son fameux fauteuil en rotin verni bleu, blanc et vert, à elle seule exclusivement réservée, que sa famille appelait avec un affectueux respect teinté d'un brin d'ironie typiquement Madelin, la Sedia gestatoria (la chaise pour porter le Pape) ou plus communément la Sedia qu'on retrouve dans de nombreux récits sur la Pichardière.
Il semblerait toutefois que cette fameuse Sedia ait eu d'abord un modèle du genre fauteuil-cabine également en osier comme l'atteste ce dessin réalisé en 1904 par Elisabeth Madelin future épouse Lesort.
Puis on retrouvera par la suite un modèle nettement moins encombrant sur de nombreuses photos, dont cette photo de 1927 qui a une histoire : elle a été remise en 2003 par tante Manette Quilliard (fille de Lucie Madelin) à tante Chantal Chamussy qui lui rendait régulièrement visite ; à peine quelques semaines plus tard tante Chantal décédait.
Marie Madelin, à la Pichardière, assise dans sa fameuse sedia et entourée des familles de ses trois derniers enfants : Léon, Elizabeth et Lucie. |
1930, Marie Madelin avec son 52ème petit-enfant |
La Sedia Gestatoria du pape. |
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