Beaucoup d'entre nous gardent le souvenir de l'horrible froid qui régnait en ce mois de février 1956 et ce n'était pas qu'une impression comme l'a si bien raconté notre oncle Gonzague dans ses souvenirs et comme la famille Xavier Lesort, venue en voiture à Versailles depuis Boulogne sur mer, peut encore en témoigner.
L'hiver 1956 fut en effet un hiver marqué par des températures extrêmement basses dans l'hémisphère Nord, tout particulièrement en Europe occidentale, et fut caractérisé à la fois par des chutes de neige importantes et des records de froid dans de nombreuses régions, notamment en France. On estime le nombre de morts à environ 1 000 à travers l'Europe
Fin janvier 1956, un très puissant anticyclone s'était installé au sud du Groenland, et un autre était présent en Sibérie ; au même moment, une dépression prononcée était présente en Norvège, et une autre plus faible sur la Méditerranée orientale. Il en résulta un important apport d'air arctique sur l'Europe, d'abord du Nord et de l'Est, puis de plus en plus vers le sud et l'ouest, provoquant ainsi un mois de février particulièrement "saisissant".
Dès le 2 février, toute la France subit la vague de froid : il faisait -20 °C à Paris et la Seine fut entièrement gelée.
Cette vague de froid dura plus d’un mois en France et le thermomètre descendit jusqu’à -35 °C en Corrèze, record encore à battre aujourd’hui.
On a relevé plusieurs mètres de neige au sol sur la quasi totalité du pays et 95% des fleuves et rivières étaient gelés, même dans les estuaires et les grandes villes.
Les canalisations domestiques éclataient sous les assauts du gel. On ne pouvait plus creuser le sol pour enterrer les défunts.L'approvisionnement alimentaire était rendu impossible et les récoltes anéanties par plus d’un mètre de profondeur de gel du sol.
Bref, des conditions extrêmes qui seraient aujourd’hui bien plus catastrophiques dont voici les grandes lignes à retenir :
30 janvier : Début de l’offensive du froid sur la Pologne et l’Allemagne avec un anticyclone installé sur la Suède.
1er février : Arrivée de la vague de froid en France. Le thermomètre descend à -20 °C dans les Ardennes.
2 février : Dès le lendemain, le froid se généralise à tout le pays. Il fait -20°C à Paris. Le littoral méditerranéen est quant lui aux prises avec une dépression qui laisse 31 cm de neige à Antibes.
4 février : La Normandie accueille des chutes de neige exceptionnelles. On relève entre 60 cm et 1m20 de neige au sol.
5 février : A Nantes, la Loire charrie d’énormes blocs de glace de 1 m sur 50 cm.
10 février : Une deuxième vague de froid s’abat sur la France. Elle sera beaucoup plus virulente que la première.
11 février : La Moselle est entièrement recouverte de glaces. Il fait -25°C à Nancy, -32°C à Sarreguemines. Dans le Sud, une tempête de neige fait rage. On relève 50 cm à Saint Raphaël et 15 cm dans le centre-ville de Nice où les véhicules sont abandonnés.
12 février : Le froid fait des victimes et le bilan s’élève à 210 morts, dont 51 en France. Ce jour-là, le record de la température la plus basse tombe : -35 °C en Corrèze.
18 février : Le décompte macabre s’alourdit : 147 victimes en France et 611 dans toute l’Europe.
22 février : Il tombe 1 mètre de neige à Bordeaux.
On a relevé plusieurs mètres de neige au sol sur la quasi totalité du pays et 95% des fleuves et rivières étaient gelés, même dans les estuaires et les grandes villes.
Les canalisations domestiques éclataient sous les assauts du gel. On ne pouvait plus creuser le sol pour enterrer les défunts.L'approvisionnement alimentaire était rendu impossible et les récoltes anéanties par plus d’un mètre de profondeur de gel du sol.
Bref, des conditions extrêmes qui seraient aujourd’hui bien plus catastrophiques dont voici les grandes lignes à retenir :
30 janvier : Début de l’offensive du froid sur la Pologne et l’Allemagne avec un anticyclone installé sur la Suède.
1er février : Arrivée de la vague de froid en France. Le thermomètre descend à -20 °C dans les Ardennes.
2 février : Dès le lendemain, le froid se généralise à tout le pays. Il fait -20°C à Paris. Le littoral méditerranéen est quant lui aux prises avec une dépression qui laisse 31 cm de neige à Antibes.
4 février : La Normandie accueille des chutes de neige exceptionnelles. On relève entre 60 cm et 1m20 de neige au sol.
5 février : A Nantes, la Loire charrie d’énormes blocs de glace de 1 m sur 50 cm.
10 février : Une deuxième vague de froid s’abat sur la France. Elle sera beaucoup plus virulente que la première.
11 février : La Moselle est entièrement recouverte de glaces. Il fait -25°C à Nancy, -32°C à Sarreguemines. Dans le Sud, une tempête de neige fait rage. On relève 50 cm à Saint Raphaël et 15 cm dans le centre-ville de Nice où les véhicules sont abandonnés.
12 février : Le froid fait des victimes et le bilan s’élève à 210 morts, dont 51 en France. Ce jour-là, le record de la température la plus basse tombe : -35 °C en Corrèze.
18 février : Le décompte macabre s’alourdit : 147 victimes en France et 611 dans toute l’Europe.
22 février : Il tombe 1 mètre de neige à Bordeaux.
Le froid sibérien persistera jusqu'au 28 février. La France vit alors au rythme d’un pays du Grand Nord, alors qu’elle n’y est pas habituée. Tous les cours d’eau et certaines parties du littoral Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord sont gelés.
La Seine gelée en 1956 |
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