Suite à la publication fin juin 2014 de la belle photo ci-dessous, prise à l'occasion du mariage d'Oncle Gonzague et Tante Maguy en 1948 où l'on voit la mariée entourée des enfants d'honneur, notre cousin Henri Chamussy nous a fait part des bons souvenirs que lui avait laissés cette cérémonie.
"Je me souviens parfaitement du mariage de tante Maguy et d'oncle Gonzague à Rennes.
Ces festivités avaient été agrémentées, pour ma soeur Catherine (demoiselle d'honneur, comme on le voit sur la photo) et moi d'une virée à Saint-Malo, avec évidemment maman et papa (tante Chantal et oncle Léon, pour les ignorants), tante Thérèse, et peut-être d'autres membres de la famille, mais je ne m'en souviens pas.
On était dans un hôtel sur la digue, et il y avait eu une tempête pendant la nuit. les embruns frappaient les volets. Le lendemain, nous avions visité Saint-Malo (encore terriblement détruit) et nous nous étions promené sur le rivage, jusqu'à Paramé...
Puis nous avions visité Rennes; la seule chose dont je me souviens était, dans le Parlement de Bretagne, qui a brûlé depuis, une fresque de la Justice, qui, à quelque endroit de la salle où on déambulait, semblait vous regarder personnellement. Jean-Michel étant arrivé, lui et moi sommes allés nous balader sans les parents dans Rennes. J'ai quelque part une photo de cette balade.
A Rennes, autre hôtel. Cela me semblait extraordinaire: prendre un train de grandes lignes, aller dans deux hôtels, visiter une ville inconnue, presque exotique. Evidemment, ce voyage semble probablement d'une affreuse banalité, voire fort ennuyeux pour nos jeunes neveux et nièces et petits enfants qui lisent (peut-être) le blog, mais pour moi, 13 ans, c'était une aventure. A part un pèlerinage à Lourdes avec maman en 42 (je crois) je n'étais jamais allé à l'hôtel...
Du mariage lui-même, je ne me souviens absolument pas de la cérémonie à l'église. En revanche, j'ai honte de le dire, je me souviens fort bien du repas. C'était la première fois de ma vie que je participais à un "grand repas solennel", j'avais reçu mille recommandations, et j'enviais les jeunes demoiselles d'honneur qui faisaient les folles dans une autre pièce. Je me souviens qu'à un serveur qui versait dignement du vin depuis une bouteille allongée dans un panier d'osier (ce sont des choses qu'on n'oublie pas) et qui susurrait à chaque convive: "saint-émilion", oncle Gonzague avait répondu, d'une voix forte: "Priez-pour nous". J'avais trouvé cela excessivement drôle, je ne sais pourquoi, car je ne savais pas ce que c'était que du saint-émilion...
Le lendemain, il avait fallu regagner Versailles, et je crois que la vie de collégien m'a semblé fort terne pendant quelques jours..."
Note de la rédaction sur saint Emilion, Saint-Emilion et saint-émilion.
Saint-Émilion, un site exceptionnel issu d'un modeste ermite, saint Emilion, au cœur d'un terroir viticole aux crus de renommée mondiale, le saint-émilion…
Au VIII ème siècle, un moine breton natif de Vannes, nommé Emilion, choisit comme lieu de retraite ASCUMBAS (ancien nom de la cité de Saint-Émilion).
Cet homme de cœur quitta sa famille et sa Bretagne natale pour se retirer et se consacrer à la prière. Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Emilion évangélisa la population, créant ainsi une grande cité monastique à laquelle les fidèles donnèrent son nom.
Ce saint homme mourut le 6 janvier de l’an 767, après avoir passé les dix-sept dernières années de sa vie dans son ermitage, autour duquel furent construits la cité de Saint-Émilion et son ensemble troglodytique exceptionnel.
En plus de produire des crûs extrêmement réputés, la Juridiction de Saint-Emilion est inscrite depuis le 5 décembre 1999 sur la liste du patrimoine mondial au titre des paysages culturels comme exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact et toujours en activité de nos jours.
A Rennes, autre hôtel. Cela me semblait extraordinaire: prendre un train de grandes lignes, aller dans deux hôtels, visiter une ville inconnue, presque exotique. Evidemment, ce voyage semble probablement d'une affreuse banalité, voire fort ennuyeux pour nos jeunes neveux et nièces et petits enfants qui lisent (peut-être) le blog, mais pour moi, 13 ans, c'était une aventure. A part un pèlerinage à Lourdes avec maman en 42 (je crois) je n'étais jamais allé à l'hôtel...
Du mariage lui-même, je ne me souviens absolument pas de la cérémonie à l'église. En revanche, j'ai honte de le dire, je me souviens fort bien du repas. C'était la première fois de ma vie que je participais à un "grand repas solennel", j'avais reçu mille recommandations, et j'enviais les jeunes demoiselles d'honneur qui faisaient les folles dans une autre pièce. Je me souviens qu'à un serveur qui versait dignement du vin depuis une bouteille allongée dans un panier d'osier (ce sont des choses qu'on n'oublie pas) et qui susurrait à chaque convive: "saint-émilion", oncle Gonzague avait répondu, d'une voix forte: "Priez-pour nous". J'avais trouvé cela excessivement drôle, je ne sais pourquoi, car je ne savais pas ce que c'était que du saint-émilion...
Le lendemain, il avait fallu regagner Versailles, et je crois que la vie de collégien m'a semblé fort terne pendant quelques jours..."
Note de la rédaction sur saint Emilion, Saint-Emilion et saint-émilion.
Saint-Émilion, un site exceptionnel issu d'un modeste ermite, saint Emilion, au cœur d'un terroir viticole aux crus de renommée mondiale, le saint-émilion…
Au VIII ème siècle, un moine breton natif de Vannes, nommé Emilion, choisit comme lieu de retraite ASCUMBAS (ancien nom de la cité de Saint-Émilion).
Cet homme de cœur quitta sa famille et sa Bretagne natale pour se retirer et se consacrer à la prière. Par ses miracles et sa générosité, sa renommée rayonna par-delà la vallée et de nombreux disciples le rejoignirent. Emilion évangélisa la population, créant ainsi une grande cité monastique à laquelle les fidèles donnèrent son nom.
Ce saint homme mourut le 6 janvier de l’an 767, après avoir passé les dix-sept dernières années de sa vie dans son ermitage, autour duquel furent construits la cité de Saint-Émilion et son ensemble troglodytique exceptionnel.
En plus de produire des crûs extrêmement réputés, la Juridiction de Saint-Emilion est inscrite depuis le 5 décembre 1999 sur la liste du patrimoine mondial au titre des paysages culturels comme exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact et toujours en activité de nos jours.
Cher Oncle, invoquer la bienveillance de saint Emilion paraît donc certainement extrêmement bénéfique ...