Dans ses souvenirs de 1918 (publication sur le blog en octobre 2010) notre grand-père André Lesort racontait comment la région parisienne, à la fin de la première guerre mondiale, avait été particulièrement meurtrie, le jour, par les tirs des canons à longue portée installés à 120 km de Paris et, la nuit, par des bombardements aériens.
Notre grand-père faisait bien ressortir le sentiment de peur et d'impuissance de la population surtout pour les bombardements aériens de nuit qu'on peut imaginer assez effrayants.
C'était d'ailleurs bien le but recherché par l'Allemagne, dans une situation économique et sociale très difficile, qui inventait ainsi la guerre totale en touchant durement la population civile pour qu'elle pousse le gouvernement français à négocier.
Notre grand-père faisait bien ressortir le sentiment de peur et d'impuissance de la population surtout pour les bombardements aériens de nuit qu'on peut imaginer assez effrayants.
C'était d'ailleurs bien le but recherché par l'Allemagne, dans une situation économique et sociale très difficile, qui inventait ainsi la guerre totale en touchant durement la population civile pour qu'elle pousse le gouvernement français à négocier.
Dans ce contexte, le gouvernement français, soucieux de protéger Paris contre ces raids aériens meurtriers et destructeurs, a réellement planifié à cette époque la construction d'un "double" de Paris.
D'où le plan incroyable de créer une ville factice dont les traits, la géométrie et les édifices ressembleraient à s’y méprendre à ceux de la capitale pour leurrer les bombardiers Gotha allemands venus bombarder la capitale.
Si l’idée prête aujourd’hui à sourire, il en était tout autrement à une époque où les pilotes ne se repéraient qu'à la boussole et à l’œil avant de larguer leurs bombes sur leur cible .
D'où le plan incroyable de créer une ville factice dont les traits, la géométrie et les édifices ressembleraient à s’y méprendre à ceux de la capitale pour leurrer les bombardiers Gotha allemands venus bombarder la capitale.
Si l’idée prête aujourd’hui à sourire, il en était tout autrement à une époque où les pilotes ne se repéraient qu'à la boussole et à l’œil avant de larguer leurs bombes sur leur cible .
Des expériences seront d'abord menées sur le champs de Mars où du troisième étage de la tour Eiffel, les officiers pourront constater que grâce à des procédés lumineux, on peut recréer usines et gares de façon assez convaincante pour que les pilotes allemands y croient.
Cette fausse ville devait reproduire certains éléments marquants du paysage parisien : une boucle de la Seine, la place de l’Étoile et celle de l'Opéra, les grands boulevards, les rues plantées de lampadaires électriques, les usines et leurs cheminées. Certaines cibles que les aviateurs auraient cherché à repérer, comme les gares, devaient également être reproduites, leur position correspondant à s’y méprendre à leur véritable situation parisienne.
Situé au nord-ouest de la capitale, entre Cergy et Maisons-Laffitte , ce faux Paris, dont le plan figure ci-dessous, n’aurait valu son existence qu’à un but et un seul, celui d'attirer les attaques aériennes des bombardiers allemands et donc de protéger le vrai Paris, plus au sud.
Cette fausse ville devait reproduire certains éléments marquants du paysage parisien : une boucle de la Seine, la place de l’Étoile et celle de l'Opéra, les grands boulevards, les rues plantées de lampadaires électriques, les usines et leurs cheminées. Certaines cibles que les aviateurs auraient cherché à repérer, comme les gares, devaient également être reproduites, leur position correspondant à s’y méprendre à leur véritable situation parisienne.
Situé au nord-ouest de la capitale, entre Cergy et Maisons-Laffitte , ce faux Paris, dont le plan figure ci-dessous, n’aurait valu son existence qu’à un but et un seul, celui d'attirer les attaques aériennes des bombardiers allemands et donc de protéger le vrai Paris, plus au sud.
L'ensemble du projet représenté sur la carte ci-dessous comprenait outre un faux Paris (B2), un faux Saint-Denis industriel jusqu'à la gare de l'Est (A2) près de Villepinte et une fausse zone industrielle (C) autour de Vaires.Sur la carte le vrai Paris et le vrai Saint-Denis sont respectivement repérés B et A.
Si le faux Paris lui-même n’a jamais vu le jour, il a pourtant dépassé le simple stade de la planification.
Une petite partie du projet avait en effet déjà été réalisée près de Villepinte à la signature de l’armistice et comprenait une fausse gare de l'Est en bois, des toiles peintes et des lampes à acétylène pour figurer les trains et de fausses usines avec des fourneaux recrachant de la fumée pour compléter l'illusion ...
L'article du "The Illustrated London News", publié le 6 novembre 1920 et dont sont extraites les précédentes cartes, montre sur la photo ci-dessous le champ de toiles et de baraquements alignés, encore en place deux ans après l'armistice, supposé constituer aux yeux de l’ennemi, une représentation aérienne de la Gare de l’Est et de ses trains de voyageurs.
Une petite partie du projet avait en effet déjà été réalisée près de Villepinte à la signature de l’armistice et comprenait une fausse gare de l'Est en bois, des toiles peintes et des lampes à acétylène pour figurer les trains et de fausses usines avec des fourneaux recrachant de la fumée pour compléter l'illusion ...
L'article du "The Illustrated London News", publié le 6 novembre 1920 et dont sont extraites les précédentes cartes, montre sur la photo ci-dessous le champ de toiles et de baraquements alignés, encore en place deux ans après l'armistice, supposé constituer aux yeux de l’ennemi, une représentation aérienne de la Gare de l’Est et de ses trains de voyageurs.
Le faux Paris aurait-il été efficace en cas d'attaque nocturne de grande ampleur?
La fin de la guerre survint heureusement avant qu'on ait pu réellement le mesurer.
La fin de la guerre survint heureusement avant qu'on ait pu réellement le mesurer.